“Selon l’INSEE, 1 français sur 5 subirait un inconfort dans son logement lié à de mauvaises conditions de chauffage. D’une manière générale, on parle de précarité énergétique dès lors qu’un ménage ne peut chauffer convenablement son logement à un coût maitrisé par son budget familial.
“On identifie ainsi un ménage en précarité énergétique dès lors que celui-ci consacre plus de 10% de ses ressources financières disponibles pour payer ses factures d’énergie. On comptabiliserait ainsi en France entre 4 à 5 millions de foyers frappés par ce fléau.”
La précarité énergétique constitue une forme de « double peine » : les 20 % de ménages les plus pauvres consacrent à l’énergie une part de budget 2,5 fois plus élevée que les 20 % les plus riches (source ADEME).
En cause, l’état des logements dont la performance thermique est généralement mauvaise, voire exécrable. Les équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire, souvent vétustes, participent également à gonfler la facture énergétique des plus pauvres. Les impayés d’énergie, en constante augmentation, ne sont que la partie émergée de l’iceberg : les diagnostics effectués au domicile des ménages en difficulté révèlent souvent que les familles se privent pour ne pas générer de trop grosses factures. Les conséquences de la précarité énergétique peuvent être dévastatrices sur le plan social. La honte de vivre dans un logement « dégradé » génère l’isolement. Une mauvaise image de soi et la perte de confiance peuvent entrainer à leur tour des familles dans toutes les formes d’absentéisme au travail ou à l’école et les projeter vers d’autres ruptures : échec scolaire, perte d’emploi, séparation familiale… Dans le même temps, vivre la précarité énergétique peut entraîner une détérioration des conditions de santé des membres de la famille, les aspirants dans des dépenses de santé qu’elle ne pourra plus assumer.